Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
19 juin 2015 5 19 /06 /juin /2015 15:20

Lors des CAPA des mutations des 17, 18 et 19 juin, toute l’équipe du Se-UNSA de Dijon a défendu le mouvement intra des collègues, surveillant les dossiers des personnels et intervenant pour améliorer chaque fois que possible les résultats de ces mutations, dans l’intérêt des enseignants.

Nous avons fait des constats, des propositions au rectorat de Dijon pour améliorer les conditions de travail des enseignants du second degré :

Nous avons eu la désagréable confirmation que la politique d’austérité repart et est déclinée dans notre académie par de nombreuses suppressions de postes, entraînant des mesures de carte scolaire pour huit collègues de collège, sans compter les postes du lycée Blaise Pascal à Migennes. Au niveau académique, le solde est nul et nous ne pouvons nous en contenter. L'académie rend des postes en collège, le rectorat oblige les collèges et les lycées à respecter un quota d’HSA qui empêche de compléter des services qui pourraient l’être sur place ! C’est du gaspillage, heures supplémentaires à payer pour un premier collègue ; frais de déplacement et service partagé imposé pour un second. Supprimer cette obligation pourrait être une solution pour réduire le nombre de services partagés notamment les petits (2 ou 3 heures).

Le SE-UNSA s’oppose également à la multiplication des postes spécifiques : si nous reconnaissons que pour certains projets et formations spécifiques (artistiques, informatiques...) ils sont indispensables, cette année d'après les documents il y aurait 12 postes profilés de plus ! Rappelons que ces postes échappent aux règles normales du mouvement, leur nombre doit être limité au maximum.

Le Se-UNSA ne peut accepter que la politique d’emploi du ministère de l’Education nationale, qui prévoyait initialement 60 000 créations de postes, ne finisse dans le rectorat de Dijon par une déclinaison d’un simple transfert d’ETP, solution qui ne peut satisfaire qu’une comptabilité statistique.

De plus, la réforme territoriale semble se décliner, à travers la fusion de la région Bourgogne et de la région Franche Comté en la création d'un rectorat et de deux académies, pour finir avec une fusion en 2018, sous la direction d'un seul recteur établi à Besançon. Les collègues de la Nièvre, de l’Yonne n’auront-ils pas encore plus de difficulté qu’aujourd’hui à voir la visite d’un inspecteur, devront-ils aller à Dôle, Besançon ou ailleurs pour des stages de formation ou des réunions ? Quel sera l’avenir de nos collègues administratifs et gestionnaires, quelles seront les délimitations des secteurs et des compétences des inspecteurs d’académie ?

Or nous avons affaire à des êtres humains : des élèves en difficultés multiples, dans une région marquée par la ruralité et la dispersion de ses populations. Est-ce qu’en supprimant l’offre éducative, pour reprendre l’exemple du lycée professionnel de Migennes, on parviendra à combler cette fracture sociale ?

Le Se-UNSA représente aussi des enseignants, dont plusieurs vont devoir retrouver un poste, avec un mouvement intra académique rendu cette année plus complexe encore à cause des suppressions de postes en collèges.

L’actuelle réforme du collège proposée par la ministre de l’éducation nationale, si elle offre des ouvertures, nécessite un cadrage précis et une vigilance cetaine. Nous pensons notamment aux langues vivantes, en particulier celles à faible diffusion pour lesquelles le Se-UNSA a demandé la réunion de la commission des langues vivantes. Le Se-UNSA ne peut accepter que le 2 fois 3 heures se transforme en 3 fois deux heures avec l’abandon des bilangues, ce qui contraindrait de nombreux collègues à faire des compléments de service. Le pourcentage de liberté pédagogique alloué aux établissements devra être cadré pour éviter des dérives et assurer que le socle commun puisse être atteint avec des moyens stables et cohérents.

Pour l'UNSA Education de l’Yonne

Pier-Cyril Chevalley

Partager cet article
Repost0

commentaires