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10 décembre 2009 4 10 /12 /décembre /2009 13:25

L’UNSA a vécu durant les 3, presque 4, années passées à faire du syndicalisme autrement, et en même temps à être sur tous les fronts, comme les grandes organisations, les anciennes, les installées, les représentatives sans en avoir toujours les moyens humains et financiers.

Cela a amené l’UNSA à renforcer sa cohérence et sa notoriété, à mieux faire aux élections prud’homales, même si cela n’est pas encore assez, à résister face aux trahisons internes et aux attaques externes.

* Sur l’Europe : il n’y avait effectivement pas de plan B à l’adoption du traité constitutionnel. Et c’est regrettable, car les bricolages du mini-traité et de sa ratification n’ont certainement pas renforcé la démocratie et le sentiment de citoyenneté européenne.  Européens convaincus, nous ne pouvons nous réjouir de l’énergie que mettent nos dirigeants à saboter l’Europe politique qu’ils affirment appeler de leurs vœux. Espérons que le premier président de l’Europe sera plus charismatique que ce que l’on semble savoir de lui.

Rêvons que la ministre des affaires étrangères saura dépasser les seuls intérêts particuliers du Royaume uni, pour faire rayonner la politique internationale d’une Europe unie. Souhaitons bien du talent à la CES pour faire progresser une Europe sociale, car malgré la chartre des droits fondamentaux, sans Europe politique, il n’y aura pas d’Europe sociale !

 

* Le sujet de recomposition syndicale est compliqué. Il faut réaffirmer qu’au-delà d’une seule alliance avec la CGC, c’est la création d’un véritable pôle syndical réformiste français qu’il nous faut proposer afin d’offrir aux salariés une alternative au couple infernal CGT/CFDT. Les conditions imposées par la loi du 20 août rendent les choses de plus en plus urgentes et difficiles.

L’évolution du contexte syndical est concomitante d’une profonde modification de la fonction publique par la RGPP et la REATE. Cette machine à détruire les services publics, à limiter le rôle et la place de l’Etat, à gérer le bien public comme une marchandise, fait deux victimes : les agents concernés et les usagers

Les premiers vivent au quotidien l’incertitude du lendemain, subissent sans concertation les décompositions et recompositions de leurs services, craignent pour l’avenir de leurs missions, l’abandon de leur culture professionnelle, la négation de leur compétences et savoir faire. Les seconds subiront –dès le 1er janvier prochain- le peu de lisibilité des nouvelles structures, l’inégalité de traitement selon les territoires, la moins grande disponibilité.

L’usager va devenir client, le fonctionnaire VRP et contrôleur. Dans cette évolution menée par la seul rentabilité et l’idéologie, nos missions éducatives, pour nous qui travaillons dans l’éducation populaire, risquent fort de disparaître et chacun découvrira alors qu’elles manquent le jour où elles n’existeront plus !

 

* La politique publique de jeunesse, d’éducation populaire et de vie associative.

Du CPE au livre vert, les jeunes subissent et sont traités davantage comme un public qui dérange que comme une force capable de construire et d’innover.

Les associations qui accompagnent, proposent une éducation à la citoyenneté et permettent de développer un vivre ensemble de tous dans les mixités d’âges, de sexes, de cultures, de catégories sociales sont de plus en plus malmenées avec des financements en baisse et une instrumentalisation grandissante.

En opposition à l’action collective, la réponse publique est plus en plus individuelle. Et l’Etat se désengage de politiques structurantes et laissent les collectivités territoriales seules décider de faire ou de ne pas faire selon leur choix idéologiques et de leurs possibilités financières.

C’est justement parce que la crise cache une mutation plus profonde de notre société, ce n’est pas seulement une insertion sociale et économique qu’il faut proposer, c’est une autre manière de vivre ensemble qu’il nous faut construire collectivement.

Sur ces deux points : évolution de l’Etat et politiques publiques de jeunesse, l’UNSA doit encore davantage affirmer ses convictions, ses oppositions, ses propositions.

L’UNSA fonctionnaire doit au-delà des analyses et des explications se doter de mandats forts et clairs : ils nous sont indispensables à tous les niveaux pour maintenir notre représentativité dans les ministères et les services territoriaux.

La question de la jeunesse mérite aussi d’être traitée de manière permanente avec l’ensemble des composantes de l’UNSA pour agir sur l’ensemble des questions, anticiper et être force de proposition. Mise en oeuvre du service civique, livret de compétence, RSA jeunesse … les questions ne manquent pas…
D'après denis Adma,
Pier-Cyril Chevalley
UNSA Education de l'Yonne

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